CultureS Shanghai

CultureS Shanghai Juin-Juillet 2020

CultureS Shanghai Juin-Juillet 2020

CultureS Shanghai

Juin-Juillet 2020... Pendant que le lilong centenaire au coin des rues Fumin lu et Julu lu disparaît à jamais, tout comme l’iconique "Marché aux criquets", Cheng Shifa Art Museum voit le jour, tout près du parc Yili, dans ce mouvement perpétuel, particulièrement accéléré à Shanghai.
Parallèlement, familles et jeunes aventuriers d’un monde globalisé, quittent Shanghai, emportant avec eux une partie de son ADN si particulier, pour d’autres aventures, dans des contrées lointaines. Bonne chance à eux…

Ici la vie culturelle reprend ses droits, malgré quelques signes encore, d’une convalescence post-pandémie. Même si des investissements importants ont été réalisés depuis quelques années, afin que Shanghai se réapproprie son histoire, cette ville va décidément de l’avant. Modern Media, 1er groupe de presse privé chinois, en est une illustration parfaite, par sa vitalité et son innovation.

FOCUS

Modern Media.

La Chine moderne et contemporaine doit beaucoup à Shanghai. C’est en effet dans cette ville que sont apparus, la photo, le cinéma, la mode ou encore le 1er magazine couleur chinois, le « Young Companion Pictorial » (1926), construisant ainsi sa destinée si particulière.

Modern Media,1er groupe de presse privé chinois y a logiquement installé son siège, dans la très historique et vivante Jianguo zhong lu (Huangpu district).
Sa cible ? Les élites chinoises, faisant preuve de leur curiosité pour le reste du monde. Si la mise en page et les sujets sont ancrés dans leur époque, un soin particulier est aussi apporté à la photo, pour l’ensemble des magazines et journaux du groupe.

Modern Media c’est la vision d’un homme passionné par son temps, Thomas Shao qui va faire se rencontrer dans ce lieu, presse, art, culture, Life style et même restauration.
Pourtant, il commence son parcours professionnel avec des responsabilités dans l’administration de la ville de Guangzhou. Mais il faut croire que sa mère, rédactrice en chef du « Guangzhou Daily » en son temps, lui a transmis sa passion pour la presse et la communication. La personnalité et les centres d’intérêt de Thomas Shao leur donneront une autre dimension…

Signe de sa réussite internationale, de sa passion pour l’art et d’une reconnaissance du monde culturel pour ses mises en lumière, Thomas Shao est l’heureux mécène, via Modern Media Shao Fondation, d’une salle du prestigieux « V&A », Victoria Albert Museum de Londres (le plus grand musée au monde d’arts décoratifs, appliqués et de design !)

Crédit photo Modern Media

1993, c’est l’année de création du groupe Modern Media, avec le lancement du titre « Modern Weekly », son véritable emblème. Si le fondateur a établi des partenariats ou des joint-ventures avec The Economist, The New-York Times, Numero, The Good Life, Bloomberg Businessweek etc. pour les ouvrir au marché chinois, il a surtout créé de nouveaux concepts dans la presse chinoise, comme « Lohas » ou « Life Style Sheng Huo ».

Dans le cas des titres étrangers présents en Chine, une grande liberté du choix rédactionnel est assurée à l’équipe chinoise, plus aptes à la compréhension des communautés de lecteurs.

Alors que la presse papier est à la peine en Europe, elle affiche pour le groupe ici en Chine, une santé étonnante, mais l’ensemble des publications est aussi et surtout accessible via leur site numérique propre ou les réseaux sociaux, véritables gages de pérennité.

Quelques titres et leur ADN :

« Modern Weekly » : hebdomadaire et emblème du groupe qui contient plusieurs rubriques (séparées matériellement dans le cas de l’édition papier), dont certaines sont fixes (« News », « Business », « Style ») et d’autres fluctuantes (« Nowness » sur la création vidéo, « Ziwu », rubrique culture, « The Art Newspaper » etc.)

« Numéro Magazine »  : création française introduite en Chine il y a plus de 10 ans, dont 70% y est rédigé.

« In Style » : Magazine féminin classique d’origine américaine. 80% du contenu rédigé par les équipes chinoises du monde entier.

« IDEAT » : Mensuel français de design, déco contemporaine, voyages, architecture, créé en 1999 et n°1 en France dans ce domaine.

« Life Style Sheng Huo » : Mensuel culturel « un des plus beaux au monde ! ».
Sélection par thème : Vérité, empathie, ciel, cœur…
Qui lit ce mensuel ? Les élites chinoises comme des directeurs de musée, professeurs d’université, chercheurs de tendances.(100 RMB).

« Bloomberg Businessweek » : Hebdomadaire économique. Origine U.S.

« Lohas » : une des créations de Modern Media résumée en quelques mots : Love, Organic, Health, Art, Sciences…illustrant la prise de conscience environnementale, qu’on n’espère pas seulement du moment !

Le Site : Modern Media s’est installé dans une ancienne usine de pièces mécaniques (roulements à billes) du début du XXème siècle.
Il fait partie d’un très grand site industriel réhabilité par Lifestyle Centre Holdings Limited, ouvert en 2003 et dédié à la créativité, « The Bridge N°8 ».

Le site du groupe de presse est composé de plusieurs bâtiments identifiés par leur numéro ou leur nom.

A l’arrière, à gauche un long bâtiment reçoit les équipes de rédaction de chacun des titres de presse.

Au RDC dehors, des fauteuils attendent les lecteurs et un petit kiosque présente des magazines et journaux (en mandarin, nous sommes en Chine) mis à disposition des lecteurs.

Le « Media Lab » contient les espaces de la direction, « Modern Art Academy » est consacré à l’événementiel (concert, atelier). Dans un atelier, le « Modern Workshop », une artiste initie adultes et enfants du quartier, aux pigments naturels nécessaires à la technique de la « peinture de grotte » (Yán cǎi huà).
La « Modern Art Academy » est un espace multifonctionnel bien équipé, où seront possibles, une projection de film d’art, une conférence, un salon ou un événement de lancement etc.

Mais ce qui nous intéresse surtout, se trouve sur ces 4 sites où Thomas Shao partage des œuvres contemporaines de sa riche et hétéroclite collection, pour le plaisir des employés et visiteurs, jusque dans le restaurant.

La bibliothèque « Ziwu », composée d’un grand hall de livres, d’albums (mandarin ou anglais), de magazines au 1er étage et d’un petit espace d’exposition (en mai, l’artiste contemporain Ding YI, roi de l’abstraction géométrique et de la croix).

Des fauteuils sont à votre disposition dans un espace cosy, calme tout en étant fréquenté, surtout le weekend.

« Modern Eye » : Espace d’exposition dédié au monde de la photo et quelquefois transformé en boutique éphémère ou pop-up store.

En mai, exposition sur le très conceptuel magazine « Visionnaire », créé en 1991 par Cecilia Dean, ancien mannequin américain devenue chef d’entreprise.
Selon le thème choisi, le magazine « Visionnaire » pouvait être enveloppé par la maison Louis Vuitton, un cartonnage luxueux ou un carton tout court !

« Modern Art Base » : galerie d’art sur 2 étages, récemment mise aux normes muséales (contrôle température et hygrométrie) qui expose de jeunes artistes chinois et internationaux. En mai, l’exposition utilisait en synergie, quelques meubles de Roche Bobois.

« Modern Art Kitchen » : Restaurant de 4 petites salles, dont une véranda très agréable et qui bénéficie d’une terrasse. L’offre est très raisonnable surtout en semaine et permet de tester grâce à un partenariat avec le fameux Dadong restaurant, au non moins fameux Běijīng kǎoyā, pour 140 RMB environ.

Le deal : Moyennant 50 RMB de droit d’entrée sur 2 sites d’exposition et la librairie Ziwu, vous aurez 30 RMB de réduction sur les livres, 50% sur les magazines du groupe (en mandarin !) et un café au restaurant contigu…

Ouvert du mardi au dimanche, de 11h à 18h.
Adresse : Bridge 8, 10 Middle JianGuo Rd. Huangpu district.
Métro : Station Madang road Lignes 9 et 13 sortie 5.
Prix : 50 RMB.
site : www.modernmedia.com.cn

De nouvelles expositions vous seront proposées...

MUSEE

Cheng Shifa Art Museum.

Crédit photo shl Architects

Du mardi au dimanche, de 9h à 17h (dernière entrée 16h15).
Adresse : 1398, Hongqiao road /South Yili road, Changning district.
Métro : Ligne 10 (st. Yili Park sortie 3).
Entrée gratuite. Dépliant disponible en mandarin/anglais.
Code QR vert, numéro de portable et température demandés à l’entrée, encore quelques temps.

Le grand district Changning bénéficie depuis peu d’un nouvel espace de culture, le Cheng Shifa Art Museum, du nom d’un des fondateurs de l’art moderne de style shanghaïen. Si le projet fut géré par la Shanghai China Art Academy, le gouvernement de Shanghai est bien le commanditaire.

Cheng Shifa (1921-2007) : Né "Cheng Tong", à Songjiang, berceau de l’histoire et de la culture de Shanghai (jardin classique Zubaichi, temple Xilin, culture du riz, pêche…) se forme à la Shanghai School of Art, et sort diplômé en 1941 (département peinture chinoise). En 1950, il devient illustrateur à la Maison d’Edition d’Art Populaire de Chine, à Shanghai et recevra une médaille d’argent à la Foire internationale du livre de Leipzig en 1959, pour ses illustrations de la version anglaise du roman The Scholars. Mais c’est bien sa carrière de peintre qui lui a offert une reconnaissance, d’abord nationale. Parmi les nombreuses responsabilités dans différentes institutions chinoises du monde culturel, il fut président de l’Académie de peinture chinoise de Shanghai. Ses œuvres sont également conservées au Metropolitan Museum of Art de New-York et plus modestement dans un musée de sa ville natale à Songjiang.

L’artiste combine les techniques occidentales du dessin, avec des pinceaux traditionnels chinois.
Ses scènes de genre et ses paysages décrivent une période vécue, de la transition de la Chine vers la modernité.
Il est un des maîtres majeurs de l’Ecole de Shanghai (Hǎipài).

Le musée :
Quelques chiffres : 8690 m2, avec une superficie totale de 11500 m2, une hauteur totale de 28,45 m du bâtiment, sur 5 niveaux.

Cheng Shifa Art Museum aura six fonctions : collecte, stockage, recherche académique, éducation, échanges culturels, service public et bien sûr exposition des œuvres. Il permet la découverte des œuvres (peinture et calligraphie) du peintre et de plus de 200 autres, réalisées par des artistes chinois et internationaux, grâce à sa donation. Quatre expositions inaugurent cet espace dont l’ouverture au public préalablement prévue en décembre fut évidemment retardée.

Le bâtiment contemporain, commencé en septembre 2017, intègre pourtant des particularités du patrimoine architectural régional : toit incurvé, organisation autour d’espaces de jardin clos… Alternance d’espaces de collection, de passage public et même d’espace vert surélevé. Un vrai travail avec la lumière naturelle finit d’assurer une certaine harmonie et un bon fengshui aux visiteurs !
Le yin et le yang jamais très loin en Chine… Cheng Shifa Art Museum, érigé dans un quartier très actif (business et commerces) bénéficie de l’espace verdoyant du parc Yili juste en face, pour compenser l’ultra minéralité du lieu. Un aperçu : https://vimeo.com/240976438

Il présente 5 niveaux :
B1 : Salle de lecture et stationnement de véhicules.
1F : Hall d’entrée, Galerie1, librairie d’art.
1M : Espaces de lecture et de circulation.
3F : Galeries 4 et 5, Salles de conférence 1 et 2.

1F : Un hall aux volumes conséquents, la musique parfois d’un piano à queue automate et le portrait de l’artiste, héros du lieu, vous accueillent.

La galerie 1 la plus grande, se peaufine et sera accessible fin juin, après les traditionnelles « fêtes de Dragon Boat ». En attendant « Singing for Spring in the Motherland », nous fait rentrer dans l’univers de l’artiste, avec une scène colorée et populaire, typique des années 1950.

1M : Sur la mezzanine, permettant la vue vers le hall d’entrée, une petite bibliothèque vous permettra la lecture de livres et d’albums, axés arts (architecture, beaux-arts, théâtre, danse etc.) mais aussi voyages, dont la plupart en langue anglaise. Même si c’est un peu incongru, lire sur l’architecture de Vienne, dans le Cheng Shifa Art Museum, a comme un goût d’exotisme !

Un dessin d’animation à l’aspect suranné est diffusé sur un écran. Il est réalisé d’après les illustrations de l’artiste.

F2 : Galerie 2 : « Leading Painters in Chinese Art History : Exhibition of Prominent Art Works and Archival Materials ».
Rappel des grands noms de la peinture chinoise du XXe, grâce à une petite centaine de portraits noir et blanc. Costumes et coiffures signent leur époque.

Plus loin des illustrations, scènes de genre ou les fameux « Shānshuǐ » si chers à la Chine. Retrouverez-vous les œuvres de Fēng Zikǎi (1898-1975) ?

Merveilleux illustrateur, écrivain et peintre de Shanghai à l’esthétique si spécifique, dont les dessins à l’encre et couleurs égayent aujourd’hui, l’entrée des lilong ou les murs des chantiers, pour illustrer les règles d’une société harmonieuse, respectueuse et citoyenne…Pourtant on peut dire qu’il aura vécu les affres des nombreuses périodes troublées de la Chine de cette époque, naissant lors de la 1ère guerre sino-japonaise (1894-1895) et tirant sa révérence, à la fin de la Révolution Culturelle (1966-1976). Des gardes rouges occupaient d’ailleurs le RDC de sa petite maison, d’un lilong de la Shaanxi nan lu. Maintenant vous reconnaitrez son travail…

Galerie 3 : « A Pioneer in Shanghai-Style Paintings : Cheng Shifa Exhibition Donations ».

L’artiste nous accueille et les lumières s’allument dans les vitrines, à notre arrivée…Ne nous affolons pas, il semblerait que ce soit plutôt pour préserver les œuvres anciennes, fragilisées en cas de luminosité constante. Ici, nous bénéficions de la collection acquise au fur et à mesure par l’artiste.
Des pièces anciennes et rares, peintes à l’encre sur papier de riz et marouflées sur soie, comme ce rouleau du début de la dynastie Qing (1644-1911) de 4,20 m, représentant les personnages du bouddhisme (disciples, arhats etc.) amenant des offrandes à Bouddha.

Au-dessus, certaines « encres » semblent organisées comme un Tangka (représentation spécifique au bouddhisme, en rouleau), où les pièces apposées de soie, de papier, ont une signification. Plus loin, sur un « Shānshuǐ  » aux encres colorées, des humains semblent évoluer dans un environnement paisible et naturel, bien loin de celui des citadins, des mégapoles chinoises d’aujourd’hui. Costumes, personnages, scènes et symboles, colophon (sceau-signature carré, rouge) et Hànzì sur l’œuvre (traduisant la pensée de l’artiste ou du collectionneur à propos de l’œuvre), rappellent un temps de la Chine qui n’est plus.

F3 : Si vous avez eu la saine idée de monter par les escaliers, un musicien se « fend » de quelques notes à votre arrivée. Derrière, une vue sur le parc Yili et le quartier.

Tout près, une petite salle de conférence et l’accès à une grande terrasse de bois qui deviendrait accessible plus tard.

Galerie 4 : « The Bright Star : A Feature Exhibition of Lin Fengmian ».

Né dans le Guangdong, Lin Fengmian fait partie de cette vague d’artistes chinois, venue étudier dans les domaines politique, économique, militaire et artistique, en France dans les années 20. Pour Lin Fengmian ce fut à Dijon puis Paris.
Lire l’article sur l’exposition « Pioneering » du Long Museum (West Bund), CultureS Shanghai Avril 2019 : https://www.shanghai-accueil.com/CultureS-Shanghai-Avril-2019

Lin Fengmian est un acteur majeur de la peinture moderne chinoise.
On regrettera un peu les reflets des vitrines, qui font perdre une partie de l’information visuelle des paysages, natures mortes et scènes de genre, mais c’est le prix de leur protection.

Galerie 5 : « Sparkling Moments in a Long and Abundant Life : A Chronology of Cheng Shifa ». Deux petites salles rassemblent en image, les étapes et rencontres principales de la vie de l’artiste, ainsi que la reconstitution de son bureau.

Au travers des photos sont perceptibles, les périodes troublées de la grande Histoire, le dénuement des artistes, l’énergie apportée lors de la création, l’émulation des rencontres artistiques et humaines et plus tard, la reconnaissance.

Laissons un peu de temps au nouveau Cheng Shifa Art Museum pour prendre toute son ampleur...

(Remerciements à Fen Yin).

ART CONTEMPORAIN

Wild Cinema.

TX Huahai/Youth Energy Centre, Ouvert de 11H à 22h. Jusqu’au 31 août 2020.
Adresse : F2, 523, Huahai zhong lu, Huangpu district
Métro : Station South Huangpi Road Ligne 1 sortie 1.

Dans ce nouveau mall où l’on recherche autant une expérience du shopping que le shopping lui-même, où toutes les boutiques sont atypiques, où l’ensemble est réfléchi comme une exposition artistique à part entière, une petite secousse bienfaisante mais effective de nos neurones, va se produire.

IAG, né d’une collaboration du mall avec Art021, foire d’art contemporain connue des professionnels et amateurs d’art, proposera l’exposition d’œuvres disséminées ou rassemblées dans un espace dédié, tout au long de l’année. Cette fois, une vingtaine d’entre elles, issues de leur collection ou de commandes.
(Crédit photo Caroline Boudehen)

« Wild Cinema », présente le travail d’artistes chinois et internationaux, émergents ou reconnus comme Damien Hirst, Anish Kapoor, Amalia Pica ou Lu Pingyuan et Yang, Xu Zhen et Zeng Fanzhi. On le sait l’immersion a le vent en poupe et la nouvelle génération d’artistes contemporains utilise et recherche de plus en plus les médias de la vidéo ou de l’installation, mais aussi le « visiteur agissant », qui ne sera plus seulement le « regardeur pensant ». Et si l’on élargissait un peu nos horizons, en retrouvant le goût de l’expérimentation de l’enfant ?...

(Merci à Caroline Boudehen pour sa captation toujours pointue des tendances et soubresauts de l’art contemporain).

RAPPELS

1. ArtCN : "In illo tempore" - Dual Exhibition : Dai Mouyu & Wan Qiong,

jusqu’au 5 juillet 2020.
Dialogue entre la céramiste shanghaienne, Wan Qiong exposée pour la deuxième fois chez ArtCN, avec des œuvres très contemporaines, intégrant le textile et le peintre Dai Mouyu, à la technique à l’encre et au sujet plus classiques.

2. Hengfu Art Center.

Adresse : 178 Wumuluqi Nan Lu/ Yongjia Lu.
Métro : Hengshan lu Ligne 1, sortie 1
Ouvert depuis juillet 2019, cet espace présente régulièrement des expositions d’art. La prochaine, une exposition photo, se déroulera fin juin. Construit en 1932, ce bâtiment fut le site de l’association de la loge maçonnique américaine.
Sur la partie droite du bâtiment la société Baccarat y tient une boutique et en façade, un café.

Á l’extérieur, si vous longez ce bâtiment sur la gauche, vous atteindrez la maison mémorial de Xia Yan (1900-1995), né à Hangzhou (Zhejiang) qui fut écrivain, artiste, scénariste, journaliste et révolutionnaire.

Il a contribué à la propagation de la pensée communiste et résisté par son journal « Sauvons notre Nation de l’assujettissement », pendant l’occupation japonaise de la Chine. Il fut aussi « l’Homme aux soixante pseudonymes ».

3. Et puis une vingtaine d’artistes dans le monde entier, via BYoung Fine Arts (plateforme qui rassemble différentes compétences du monde artistique), s’est mobilisée contre le racisme, après les événements aux U.S. Lors d’un événement de plus de 3h diffusé sur le net, chacun a offert son média favori (photo, peinture, chant, vidéo etc.), en soutien à la communauté afro-américaine et plus largement contre toutes les formes de racisme.
Concrètement, vous pouviez faire en direct, une visite dans 5 galeries virtuelles où se trouvaient les œuvres physiques et des « guest artits » assuraient les liaisons entre chaque galerie, par une performance (chant, poésie, musique, danse).
Retrouvez cet événement sur le site : byoungfinearts.com fondé par Brittni Young : allez jusqu’à l’affiche du poing sur fond jaune, puis cliquez sur « watch it now », vous y êtes.

Plusieurs artistes chinois et internationaux vivant à Shanghai étaient présents comme Redic, artiste multimédia (voir article CultureS Shanghai novembre 2019 :
https://www.shanghai-accueil.com/CultureS-Shanghai-Novembre-2019-126 ) ou Fabiola De Felip, photographe.

Evénement ponctuel pour BYoung Fine Arts, dont l’action de promotion de l’art est bien plus large, mais une première tout de même !
Le numérique s’installe durablement et sous différentes formes, dans le monde de la créativité…

À bientôt...

Françoise BOURRY-MAUGEIN
culture@shanghai-accueil.com]]